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23 septembre, 20h30 : Ensemble De Caelis

Leur nom est une promesse tenue. C’est bien au ciel que nous emmènent les cinq voix féminines de cet ensemble spécialisé dans l’interprétation du répertoire médiéval a cappella. Dirigé depuis 1998 par Laurence Brisset, De Caelis propose cette année « Donne ch’avete intelletto d’amore» ( "femmes qui comprenez l’amour", Dante, La Vita Nova) , un programme de musique Italienne de 1350 à 1420.

Quelques décennies avant la Renaissance, la musique italienne suit deux courants, l’un venant de  France, avec ses subtilités métriques et rythmiques, l’autre bien italien, issu du Dolce stil novo ,  le doux style nouveau,  né de Dante,  Pétrarque et son ami Boccace. Une nouvelle conception du langage de l’Amour voit le jour, plein de douceur et de lyrisme.  La passion  amoureuse devient un culte et convertit de nombreux disciples.  La musique est aimable, plaisante et raffinée. 
Dans l’Italie de la fin du XIVème, quelque part près de Florence, se tient un joyeux cénacle: cinq femmes sont  réunies pour deviser de l’Amour.  Alentour, l’ombre est fraîche, piquée de mille fleurs et on peut voir au loin briller l’Arno. Le temps passe aimablement, en rires et en chansons.

Depuis 2006, l’ensemble De Caelis est aidé par le ministère de la Culture et de la Communication/DRAC Basse-Normandie au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Il est soutenu par la Région Basse-Normandie, le Département de l’Orne, Musique Nouvelle en Liberté, la SPEDIDAM, l’ONDA, l’ODIA-Normandie, l’ADAMI et l’Institut Français. De Caelis est membre de la Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés (FEVIS). 

24 septembre, 15h30 : Ensemble Doulce Mémoire

Fondé en 1989 par Denis Raisin Dadre avec de jeunes chanteurs et instrumentistes prêts à redécouvrir les techniques d’interprétation propres à la musique Renaissance, Doulce Mémoire ne craint pas le paradoxe. Sa création L’Honnête Courtisane, mise en scène et interprétée par Philippe Vallepin, raconte l’histoire d’un pasteur protestant dont l’austérité se trouve mise à mal par la légèreté de son temps et sa verve rabelaisienne. Entre humour et gaillardise, un miroir insolent et fidèle de l’esprit Renaissance.

Doulce Mémoire est porté par la Région Centre. Doulce Mémoire est aidé par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC du Centre, au titre de l’aide aux ensembles conventionnés. Doulce mémoire est soutenu par le Conseil Général d’Indre-et-Loire, l’Institut Français - Ministère des Affaires étrangères et la Ville de Tours.Doulce Mémoire est membre de la FEVIS et du syndicat Profedim.

25 septembre, 15h30 : Opéra-Studio de Genève

« Porter l’art lyrique en dehors des scènes traditionnelles », c’est l’objectif de l’Opéra-Studio de Genève, dirigé par le chef d’orchestre Jean-Marie Curti. Au château du Clos Lucé, il donnera une représentation d’Orphée et Eurydice, le plus célèbre opéra de Gluck. Un choix qui ne doit rien au hasard, lorsqu’on se rappelle que l’œuvre du compositeur allemand s’inspire de la pièce Orphée d’Angelo Poliziano. Pour elle, Léonard de Vinci avait conçu en 1509 à la demande de Charles d’Amboise d’audacieux décors mécaniques et des instruments de musique. Le cadre de la demeure de Léonard de Vinci fournit ainsi à l’Opéra-Studio de Genève les moyens de son ambition : « L’interpellation du spectateur [sera] forte et naturelle parce que proche de ses lieux de rêve ou d’existence. »

Près de la tombe d’Eurydice, dans un bosquet, nymphes et bergers pleurent la jeune épouse d’Orphée. Celui-ci veut rester avec sa douleur et renvoie ses compagnons. Il chante sa peine et se déclare prêt à aller jusqu’en enfer pour retrouver celle qu’il aime. L’Amour, messager de Jupiter, lui apparaît alors. Le roi des dieux, apitoyé par la douleur d’Orphée, lui accorde la possibilité de se rendre au royaume des morts. S’il parvient, par son chant, à fléchir les divinités infernales, il pourra reprendre Eurydice, mais à une condition : en la ramenant vers le jour, il ne devra pas se retourner pour la regarder, ni lui révéler cette obligation. S’il manque à cet engagement, il perdra Eurydice pour toujours. Orphée, exultant, accepte le pacte, tout en sachant combien il sera difficile de le respecter.
Durée 2h30 avec entracte.